Columbia Psychiatry figure parmi les principaux investigateurs de l’étude de la société biotechnologique Compass Pathways portant sur plus de 200 patients.
Dans une étude innovante, une dose unique de psilocybine, associée à un soutien psychologique, a généré une réponse rapide et une réduction significative des symptômes dépressifs qui a duré jusqu’à 12 semaines.
Compass Pathways, a annoncé que le COMP360 – un composé psychédélique présent dans les champignons magiques – s’est avéré prometteur dans le traitement de la dépression résistante au traitement lors d’un essai clinique de phase 2.
La société de biotechnologie basée à Londres a collaboré à l’étude avec plusieurs sites, dont l’université de Columbia et l’Institut psychiatrique de l’État de New York.
« Nous avons maintenant la preuve, grâce à un vaste essai bien conçu, que la psilocybine peut être efficace pour les personnes souffrant d’un trouble dépressif majeur résistant au traitement, une condition courante et dévastatrice », a déclaré David J. Hellerstein, MD, professeur de psychiatrie clinique et chercheur principal de l’essai de Columbia. « Ces résultats suggèrent que le traitement par psilocybine COMP360 pourrait jouer un rôle majeur dans les soins psychiatriques, s’il est approuvé. »
L’étude, qui n’a pas encore été publiée dans une revue à comité de lecture, est la plus importante à ce jour utilisant la psilocybine pour traiter la dépression chez les personnes qui ne sont pas aidées par les thérapies existantes. On estime qu’un tiers des patients gravement déprimés souffrent de dépression résistante au traitement.
Pour mener à bien cette recherche, les chercheurs ont randomisé 233 patients pour qu’ils reçoivent une dose unique de l’une des trois doses de COMP360 – 25 mg, 10 mg et 1 mg, une dose qui était essentiellement un placebo – en conjonction avec le soutien de thérapeutes formés pour guider les personnes dans les traitements assistés par les psychédéliques. Tous les participants avaient cessé de prendre des antidépresseurs avant l’étude.
L’étude a révélé que les participants auxquels on avait administré la dose la plus élevée de psilocybine présentaient la plus forte diminution des symptômes dépressifs. Ils ont signalé une rémission rapide après trois semaines, qui s’est maintenue après trois mois. En plus de démontrer l’efficacité de la dose la plus élevée, l’étude a montré que la dose la plus faible (10 mg) n’était pas efficace.
Vingt-quatre participants se sont retirés de l’essai et certains ont subi des effets indésirables. Compass a indiqué que 90 % de ces effets étaient légers ou modérés, le plus souvent des maux de tête, des nausées, de la fatigue et de l’insomnie. Douze patients ont signalé des effets graves, comme des idées de comportement suicidaire, plus fréquentes chez les personnes souffrant de dépression résistante au traitement.
Hellerstein a déclaré que l’étude affine considérablement notre compréhension de la dose active requise de psilocybine dans le traitement de la dépression, ce qui constitue une étape essentielle pour atteindre la prochaine phrase de recherche.
« Il s’agit de la première étude sur les psychédéliques à évaluer rigoureusement les taux d’effets indésirables et d’effets indésirables graves, qui sont extrêmement préoccupants lors de l’utilisation de cette classe puissante de médicaments chez les patients souffrant de troubles graves », a déclaré le Dr Hellerstein. « La compréhension de ces risques est essentielle pour progresser vers l’approbation de la FDA et peut permettre aux cliniciens de développer des stratégies pour gérer les risques afin d’optimiser les résultats. »
La société travaille au démarrage d’un essai de phase 3 de COMP360 à la mi-2022.
Carla Cantor
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