Au Canada chaque année, 4500 personnes mettent fin à leur vie. Cela représente 12 personnes par jour qui arrivent à mettre leur plan à exécution, mais le nombre de tentatives est beaucoup plus considérable. Au niveau nationale, 14,7% des Canadiens auront des pensées suicidaires et 3.5% feront une tentative. Mais le nombre de décès cache le véritable fléau…
Pour chaque personne qui arrives à leurs fins, il y a 25 tentatives, et 5 hospitalisations. Cela représente donc en moyenne 112 000 tentatives de suicide par an au pays. Représentant 75% des suicides, les hommes utilisent des façons beaucoup plus léthal que les femmes (armes à feu, pendaison, etc.), tandis que les femmes représentent 3 fois plus de tentatives de suicide que les hommes, utilisant cependant des techniques moins violentes pour venir à leur fin. Quelles sont les causes qui poussent les gens à vouloir mettre fin à leurs jours?
Deux problèmes majeurs sortent des statistiques concernant les causes de suicides : les problèmes de santé mental non diagnostiqués, non traités ou mal traités (absence de médecin/psychologue/psychiatre, prise de médicaments de façon non régulière, abus de médicaments d’ordonnance, suivi psychologique mal fait ou non fait), et les problèmes liés à la consommation d’alcool et de drogues.
Du côté santé mental, un des problèmes majeurs pour ceux qui demandent de l’aide est l’attente avant d’avoir accès à un psychiatre qui peut prendre plusieurs mois alors que de façon générale une personne qui demande de l’aide à besoin d’aide immédiatement. L’attente d’une consultation à travers les mois amplifie les problèmes psychologiques de la personne ce qui pousse malheureusement certaines personnes à prendre des mesures finales et autodestructrices. Il y a aussi le fait que demander de l’aide psychologique est encore un sujet très tabou de nos jours, étant vu comme un signe de faiblesse, d’échec, surtout chez les hommes stigmatisé dans les clichés de l’homme fort, l’homme qui endure dans le silence, ce qui fait que la majorité des hommes qui souffrent se terrent dans une grotte psychologique, gardant leur problèmes pour eux dans le silence au lieu de demander de l’aide.
L’autre cause majeure de suicide est les problèmes liés à la consommation d’alcool et de drogue qui est aussi en lien avec les problèmes de santé mental. La consommation abusive et problématique d’alcool augmente par 7 les chances de faire une tentative de suicide et la très grande consommation abusive d’alcool augmente par 37 fois les risques de faire une tentative de suicide. Les hommes sont plus susceptibles de recevoir un trouble de consommation d’alcool et sont plus susceptibles d’avoir un haut taux d’alcool dans le sang au moment du décès par suicide.
Une nouvelle forme d’aide alternative fait de plus en plus leurs preuves et donnent espoirs pour de le futur : la psychothérapie accompagnée de psychédéliques. Les études sont peu nombreuses pour le moment, mais toutes indique la même tendance, à savoir que la consommation contrôlée et supervisée de psilocybine, a des effets mentales bénéfiques souvent dès la première dose et les effets thérapeutiques et de bien-être peuvent durer jusqu’à plusieurs mois. Les effets pouvant durer quelque mois, souvent une consultation au 2-3 mois suffit au patient pour voir une net amélioration dans l’état de santé mental chez le patient, nécessitant ainsi moins de ressources au cour de la thérapie.
Le Canada se trouve pionnier dans le domaine, ayant octroyé près de 50 permis d’aide en psychothérapie ayant recours à des psychédéliques. Les révolutions thérapeutiques étant peu nombreuses, plusieurs cliniciens voient d’un très bon œil l’utilisation contrôlé de psychédéliques et entrevois un futur plus que probant dans cette voie. Un autre des bienfaits remarqué et non-négligeable est que la consommation de psilocybine aide aussi à diminuer la consommation d’alcool et de drogues.
Nous n’avons pas l’arrogance de dire que la psilocybine est un produit miracle et qu’il peut régler tous les maux de la planète, cependant nous sommes d’avis que si la molécule est prise de concert avec une psychothérapie peut sauver quelque vies et à diminuer les symptômes de la maladie mentale, nous sommes tous gagnant en tant que société à ouvrir les portes plus grande à l’étude de cette molécule pour ainsi qu’elle devienne accessible au grand publique.
De l’aide est disponible :
Au Canada : Parlons suicide Canada : 1-833-456-4566
Au Québec : 1-866-APPELLE (277-3553)
Jeunesse j’écoute : 1-800-668-6868
Références:
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